Il a 4 ans le petit bonhomme. Sa mère est arrivée ce matin en plein délire. Elle prenait le contrôle de sa municipalité Elle m'a montrée le journal du jour et a prétendu sérieusement que la Maison Blanche dont il était question dans le journal était le sienne. Elle m'a demandait si je la croyais, j'ai répondu non et qu'elle devrait demander de l'aide. Elle est partie. Le père du gamin est aussi psychotique, c'est lui qui le garde des fois, d'autres fois c'est elle. J'ai transmis les renseignements à la DPJ pour enquête. C'est difficile à faire. Mais c'est notre responsabilité de le faire. Ma dose de problèmes ne cesse d'augmenter. Je n'ai aucune compensation. Je résiste. Je lutte pour garder le moral. J'aurais tant besoin de douceur féminine, de caresses, de soupers romantiques, de discussions frivoles, de rires, de sourires, de touchers et de baisers. La personne avec qui j'aimerais vivre tout cela ne m'appelle pas. Chienne de vie.

Quelle période difficile! Elle a crié comme jamais cette nuit. Elle pleurait, elle parlait, elle discutait en pleurant, elle se querellait avec quelqu'un, elle disait même ''...quoi?....'' comme si elle n'avait pas compris son interlocuteur. Tout cela en pleurant fort. J'avais le frisson dans le dos. Cela a duré un bon 10 minutes. Une fois vers 11h30 et une autre vers 4h30. Elle ne se souvient de rien. Maudit parkinson. J'ai une fille bipolaire, alcoolique. Elle a un enfant et viens de se séparer. Mon coeur de père est meurtri continuellement. Mon coeur de mari n'existe plus. Je suis nouvellement retraité et l'on ne cesse de me taper dessus. Je n'en peux plus.

Jamais, jamais rien ne s'améliore. Tout est en dégénérescence lente. Trop lente, qu'on en finisse une fois pour toutes. Vers le milieu et la fin de l'avant-midi, elle est perdue, confuse, incohérente. On ne peut entretenir une conversation sensée. Je bouille de colère. Je me tais. La frustration est à son comble. Maudit parkinson maudit.

Ce mercredi, elle prend un message présent sur le répondeur téléphonique. Elle me dit que cela ne fonctionne pas car une voix qui ressemble à sa mère à répondu en disant notre ''Nom de famille''. Elle a alors raccroché. La vérité est: Depuis toujours, c'est sa voix sur le répondeur qui dit notre nom de famille. C'est plus que troublant. Elle ne se souvenait pas de cela.

Hier, il y a eu la première manifestation avérée d'un black-out. Elle a perdu la connaissance totale de ce qui a pu se passer durant 15 minutes. Elle a recu un appel et ne s'en souvient pas du tout. Elle a d'abord nié et ensuite prétendu l'avoir recu et transmis et finalement a avoué ne pas s'en souvenir. C'est troublant. Sa réaction de colère envers moi en prétendant que je veux la faire passer pour folle, est difficille à avaler. Où allons-nous ? Les médecins ne pensent jamais à me demander mon avis sur sa condition. Ils la soignent comme si je n'existais pas.