• Ses hallucinations sont quotidiennes. Elle voit des hommes vautrés sur ses divans et chaises. Ils ne parlent pas. Elle a peur. Elle m'appelle pour aller la rassurer et faire partir ces entités. J'y vais tous les jours depuis une semaine. Un soir, elle avait défait les coussins de sa chaise pour retrouver les hommes qui s'y cachaient. Ce la se produit surtout après le souper. Elle a le regard éteint. Elle mélange les hallucinations, les rêves et la réalité. Son épisode de l'urgence était un coup monté par les infirmières des deux organismes. Je ne sais plus quoi dire, faire ou penser. J'ai besoin d'aide, mais moins qu'elle.


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  • A ma fille de Paris.(celle qui ne me parle plus)

    Dans la littérature et dans les rencontres de proches aidants, on nous mentionne souvent qu’en plus d’aider la personne malade, l’on doive faire face à la désapprobation des autres. Je regrette que tu fasses partie de ces autres. 

    Je dois tenir compte de mes besoins, de mes limites, de mes désirs, de mes goûts et de mes valeurs. Je dois me protéger. Cela veut dire éviter de m’exposer inutilement à des situations malsaines pour moi. Enlever sa main de l’eau bouillante, ce n’est pas fuir, c’est faire preuve d’intelligence, c’est se protéger. 

    Je vois la belle-mère une fois la semaine, je vois ta mère au moins 3 à 4 fois la semaine en dehors des périodes de crise, je l’appelle tous les jours pour vérifier son état, pour pourvoir à ses besoins  et vérifier la prise de médicaments. En plus, je ne sais pas ce que l’avenir de l’une et de l’autre me réserve. Je pose des gestes concrets et non pas seulement des pensées et des paroles.

    J’agis par amour à l’intérieur de mes limites.


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  • Voici un courriel recu de ma fille:
    ''J'ai parlé près d'une heure au téléphone avec maman.
    Elle dit qu'en revenant du dépanneur, sac à la main, elle a tombé dans le couloir à trois portes de son appart.  Le sac s'est vidé au sol. Un homme qui passait par là l'aurait aidé à se relever et â remettre les effets dans le sac mais aurait omis de remettre le portefeuille. Cet homme serait soi disant un constructeur.  Il semble qu'il y a des travaux d'agrandissement à la Résidence.  Elle dit qu'elle a téléphoné au dépanneur au cas où elle aurait oublié son portefeuille là.
    Elle est très confuse et ne cesse de ressasser l'histoire de l'hôpital qu'elle pense tout orchestrée "avec le gars des vues".
    Elle me dit qu'elle a de plus en plus peur à la Résidence.  J'ai profité de cette affirmation pour lui "vendre" le CHSLD, un milieu davantage sécurisé.  Elle apprivoise l'idée.
    On s'en reparle p'pa.
    Je t'embrasse bien fort,''
     
    J'appréhende l'avenir. On n'entre pas au CHSLD seulement en y faisant une demande. Les étapes sont longues. Les démarches multiples et il faut savoir aller pleurer devant une travailleuse sociale. Ce que je ne peux faire même seul. Il faut qu'il se produise un évènement grave (chute, fugue ou autres) pour que l'on veuille bien s'occuper du cas. Elle doit nécesister des soins particuliers de 4 heures par jour ou plus. Sinon, c'est le statu quo. Vous me direz qu'il y a des solutions. C'est vrai, en voici la liste.
    1- Vivre au Sunrise à 60000$/an. (On n'a pas le moyen)
    2- Vivre aux Résidences à 45000$/an. (Possible si pas trop longtemps)
    3- Je vends la maison et je vais vivre dans un appartement voisin aux Résidences. (Possible)
    4- L'envoyer vivre à Paris chez sa fille. (Impensable)
    5- L'envoyer vivre à Mont-Laurier chez l'autre fille. (Impensable)
    6- L'envoyer vivre à Montréal chez la plus agée des filles. (Impensable)
    7- La ramener vivre chez nous. (J'en mourrais)
    8- Trouver une chambre avec services complets dans une résidence privée spécialisée. Coûts?? (A étudier)
    9- Demander à la fille de Mont-Laurier de venir vivre ici et s'occuper de sa mère. Moi je déménagerais en chambre. (Possible)
    10- Faire les démarches pour aller dans un CHSLD. (Possible)
    11- Divorcer et mettre les voiles avec la demie du patrimoine. (Mon sens du devoir est trop grand)
     
    J'appréhende l'avenir. J'ai peur. Je ne bouge pas. J'observe la situation.

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  • Et voilà! Elle m'appelle en panique pour me dire qu'elle s'est fait voler son porte-feuille. Il n'y avait que 70$ en argent. Cela s'est passé devant sa porte à ce qu'elle dit. C'est confus quant aux circonstances. Une autre preuve qu'elle ne peut rester seule. Maudit Parkinson de c...


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  • Ce soir, j'ai du aller la calmer, car elle voyait 2 hommes dans son appartement. Je l'ai rassuré. J'attends la suite. Maudit Parkinson.


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