• Je perds la vie.

    Le temps passe. Sa condition se détériore petit à petit. j'ai de la difficulté à l'entendre. J'ai passé un audiogramme pour m'assurer que mon audition était bonne. Elle l'est. J'envie les gens autour de moi qui peuvent sortir. Mon frère va à Boston à Pâques. D'autres en croisière. Certains au restaurant, au spectacle. Nous rien. Rien de rien. Rien. Je perds une grande partie de ma vie. Je la perds. Perdue, finie, kaput. Une chance que j'ai mon monde intérieur. Il est ensoleillé, gai, vivant, rieur, ouvert à tout, sensuel et sain. Mais je dois me couper du monde réel. Je dois mettre une croix sur ma sexualité, sur mon désir de communiquer mes émotions, sur mon désir de chanter, de faire l'amour en riant, de me promener la main dans la main avec un être vivant. J'ai appellé la Diane le 12 février pour son anniversaire. Je lui ai parlé 15 secondes, je lui ai laissé mon courriel. Elle était occupée et elle ne m'a pas écrit. le message est clair. J'ai rêvé de cette femme pendant 30 ans. J'avais besoin de lui parler. Mais rien. C'est le prix à payer pour une vie intérieure intense et le danger de passer de l'intérieur au monde réel. Les déceptions sont dans le monde réel. Je continue à écrire ma vie sur ce site pour m'aider à verbaliser ce que je ressens. Le Parkinson est une maladie terrible, insidieuse, hypocrite, différente pour tous, qui a des retombées importantes sur les proches. Je recommanderais à tous les Parkinsonniens de vivre seul en institution et de laisser vivre les proches. Pourquoi ruiner deux vies?


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